ACTU, BIEN-ÊTRE, CHIEN

Un chien n’a-t-il qu’un seul maître ?

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Pourquoi un chien va-t-il obéir plus à un des membres de la famille qu’aux autres (souvent celui qui s’en occupe le moins) ?

Le Docteur Alexandra Lionnet appelle ça, le syndrome de l’éducateur canin. Comme en cours d’éducation, le chien va être pendu aux lèvres de l’éducateur et parfaitement lui obéir.

Pourquoi ?

Si le chien répond bien à une chose, c’est à la constance. Et forcément, il est plus facile d’être constant 1h par semaine que 24h/24.

C’est le même principe avec les différents membres de la famille.

La personne qui va s’occuper le plus du chien, sera forcément un moment ou l’autre fatiguée, stressée, pressée, etc.

Dans ces situations là on va demander quelque chose au chien, mais on n’aura pas forcément le temps ou la patience de faire appliquer la demande.

Dans ce cas de figure, le chien apprend à ne pas écouter la première personne. Une des solutions possible, serait que la deuxième personne vienne en renfort silencieux à côté de la première, mais que ce soit bien la première qui répète l’ordre.

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À cette occasion, le chien va retenir que dans certaines situations, la demande ne doit pas forcément être appliquée. Cela peut compliquer l’apprentissage pour le chien par manque de clarté, et dans le pire des cas, il apprend que désobéir n’a aucune conséquence. Quant à celui qui s’occupe du chien 1h par jour par exemple, il aura donc beaucoup plus de facilité à se faire obéir, car il y aura moins d’occasion où il aura lâché du lest.

Comment faire pour apprendre au chien à écouter tous les membres de la famille ?

Souvent, on entends que lorsque le chien n’obéit pas au premier membre de la famille, un deuxième est appelé pour répéter l’ordre au chien, et là souvent, miracle, le chien obtempère.

Plus il y a de membres de la famille qui viennent en renfort, plus cela sera efficace. En effet, le chien est une espèce sociale, comme nous. Si une personne nous dit qu’on a tort cela n’aura pas nécessairement d’impact, alors que si deux personnes nous disent qu’on a tort cela va nous faire bien plus réfléchir.

Jamais de violence ou de contrainte physique

Ce n’est pas en forçant physiquement un chien à obéir qu’on augmente notre autorité, bien au contraire. Si votre patron doit vous prendre par le col pour que vous fassiez votre travail, on est en droit de se dire qu’il n’a pas beaucoup d’autorité sur vous (et qu’il est un peu taré). Si vous utilisez des méthodes similaires, votre chien se dira pareil et vous risquez de voir votre relation se détériorer.

La vraie autorité, c’est de demander gentiment, et que l’animal obéisse. Il est primordial de travailler l’ordre hors contexte pour que le chien l’ait bien compris. Si on demande au chien d’aller au panier après une bêtise, il faut qu’il ait été entraîné à y aller hors contexte de punition, avec encouragements et friandises !

Le secret c’est l’intentionnalité

Le chien est fin dans son analyse de nos émotions, humeurs ou intonations. Lorsque l’on demande quelque chose à un chien, on doit le faire avec l’intention qu’il obéisse. Quand on demande à mon beauceron d’aller au panier au moment de l’accueil des invités pour ne pas qu’il les mange, on y croit. On y croit car je le pense, il ne va pas manger mes invités. Il n’est jamais trop tard pour apprendre à un chien à obéir à tous les membres de la famille !

Article écrit par Dr. Alexandra LIONNET, Résidente du Collège Européen de Médecine du Comportement

 

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